Industrie du Verre
Nº1 · MATIÈRES PREMIÈRES: SABLE-POTASSE
(RAW MATERIALS: SAND, POTASH)
Le verre est connu depuis les temps les plus
anciens; les Phéniciens et les Egyptiens le fabriquaient et on en
trouve des traces dans les fouilles pratiquées tant en Phénicie
qu'en Egypte.
L'Art du verre passa ensuite à Rome et
se monopolisa pendant tout le Moyen-Age à Venise, d'où il se
répandit en Europe et dans le monde entier.
Le verre est obtenu en soumettant à la
fusion un mélange de sable silicieux et de composés de sodium
et de potassium.
Les sels de sodium sulfate, carbonate ou
nitrate, s'emploient pour les verres incolores. Les sels de potassium
s'emploient pout les verres coloreés.
Le carbonate de chaux entre également
dans la fabrication comme base, soit sous forme de chaux éteinte,
soit sous forme de carbonate ou de fluorure de chaux.
Le verre se colore au moyen de différents
oxydes métalliques suivant les teintes à obtenir.
Les verres dits «Cristal» sont
fabriqués avec de l'oxyde de plomb, comme base.
Nº2 · Chargement des fournées dans les
creusets
(Loading batches in crucibles)
Les composants du verre sont broyés et
mélangés, puis fondus dans des creusets en terre
réfractaire à la température de 1300 à 1500
degrés environ.
Les creusets sont placés dans des fours
qui étaient précédemment chaufés au charbon de
terre; actuellement, le chauffage se fair au gaz ou au mazout.
Les «creusets ou pots» contiennent,
suivant leur importance, de 150 à 1500 Kgrs de verre en fusion.
1º — Période de fonte des matières
premières;
2º — Période d'affinage, pendant laquelle on
élimine les gaz contenus dans la matière que la fusion a
rendue vitreuse;
3º — Période de travail, pendant laquelle les ouvriers
«cueillent» sur les cannes le verre en fusion et procèdent
au soufflage.
Actuellement la fusion se fait surtout dans des
fours «à pots ou creusets couverts» dans lesquels la
fonte, l'affinage et le travail de façconnage peuvent se pratiquer
sans interruption.
Nº3 · Soufflage des Bouteilles
(Blowing Bottles)
Les bouteilles étaient
précédemment fabriquées par des ouvriers spéciaux,
appelés «souffleurs».
L'ouvrier, aidé de «son gamin»
recueillait au bout d'une canne creuse une certaine quantité de verre
à l'état pâteux et engageait cette masse dans un moule.
Il soufflair ensuite à «force de poumons», pour donner
à cette masse le forme voulue.
Ce procédé était très
meurtrier et les ouvriers «souffleurs» ne vivaient guère
vieux. Actuellement, le soufflage des bouteilles se fair mécaniquement
au moyen de machines qui cueillent le verre dans le four, le soufflent et
terminent la bouteille sans autre aide de la main-d'œuvre que celle d'un
surveillant de machines.
Nº4 · Fabrication du Verre a Vitre et Soufflage
Mécanique
(Manufacture of Window Glass and Mechanical Blowing)
Précédemment, les verres à
vitres se fabriquaient en amenant une masse de verre pâteuse à
l'état de disque plat.
Dans la suite, on a changé ce
système en fabriquant des manchons appelés
«canons».
Ces manchons, longs d'environ deux mè,
avec un diamètre d'environ 0,50 m., étaient soufflés
à la bouche par des «souffleurs».
Le soufflage mécanique au moyen d'air
comprimé a remplacé partout ou à peu près, le
soufflage à la bouche et a permis de produire des canons de 10
mètres de long.
Après le soufflage mécanique
des verres à vitres on a appliqué l'étirage en
feuilles.
Cette façon de fabriquer se fait dans
les «fours à bassins» et permet de traiter en une fois
une masse de verre beaucoup plus importante, la fabrication étant
continue. La supériorité de production est d'environ 50 pour
cent pour deux fours de même capacité, l'un étant un
«four à bassins».
Dans ces fours la fonte, l'affinage et le
travail de fabrication se font sans interruption.
Nº5 · Coupage des Cylindres et Étendage au Four
(Cylinder Cutting and Oven Spreading)
Les manchons, fendus au diamant, sont introduits
dans un four dit étendoir ou stracout (terme technique) dans lequel ils
se ramollissent et dans lequel l'ouvrier, au moyen d'une barre de fer, ouvre
le cylindre et l'étale à plat, de façon à obtenir
une feuille de verre.
Celle-ci est ensuite refroidie progressivement,
débitée aux formats voulus et livrée au commerce.
Les glaces s'obtiennent non par soufflage, mais
par coulage du verre en fusion, sur de grandes surfaces planes. Après
refroidissement, ces glaces sont pliées mécaniquement et
façonnées aux formats demandés.
Actuellement, les glaces se produisent surtout
par laminage entre rouleaux de la masse en fusion.
Ce procédé a permis d'en
augmenter la production dans des proportions considérables.
Nº6 · Taille (Cutting)
La taille du verre coulé et du cristal
se pratique surtout dans la Gobeleterie.
Cette taille se fait à la meule d'acier
pour le dégrossissage, lequel est complété et fini par
des meules en émeri, en bois et en liège pour le finissage et
le polissage.
Les verres «moulés»
imitent plus ou moins bien les verres taillés et sont d'un prix
de revient infiniment inférieur à ces derniers.
Le taille du verre et du cristal a produit des
pièces merveilleuses dont de numbreux specimens se recontrent dans
tous les musées.
Les applications du verre sont infinies:
les verres à vitres, la Gobeleterie, les verres d'optique, le
verre étiré en fils et même tissé, les dalles
de verre, le verre «armé» et mille objets des plus
variés pour les usages les plus divers.
Les applications augmentent de jour en jour
et l'on ne peut en envisager la fin.
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